Une nouvelle étude de l'OMS pointe
les liens entre les ventes de fast food et l'épidémie d'obésité.
Les chercheurs appellent les Etats à réguler le secteur.
Dans le bulletin de l'Organisation mondiale de la santé de février 2014, trois chercheurs publient les
résultats d'une étude de corrélation entre l'indice de masse
corporelle (IMC) et le nombre de ventes de produits en fast food,
entre 1999 et 2008 dans 25 pays de l'OCDE. Leur conclusion :
« La consommation de services de
restauration rapide est un indicateur prévisionnel indépendant de
l'IMC moyen (= les deux sont corrélés) dans les pays à revenu élevé. Les politiques de
déréglementation du marché peuvent contribuer à l'épidémie
d'obésité en facilitant le développement de services de
restauration rapide.»
« A moins que les gouvernements
prennent des mesures pour réguler leurs économies, la main
invisible du marché va continuer à promouvoir l'obésité à
travers le monde avec des conséquences désastreuses pour la santé
publique future et pour la productivité économique », ajoute
Roberto De Vogli, de l'université de Californie Davis, qui a conduit
l'étude, dans une interview à l'agence Reuters.
Le problème est désormais
particulièrement critique dans les pays du Sud, où quelques 900
millions de personnes sont en surpoids ou en état d'obésité, selon
un récent rapport de l'Overseas Development Institute (ODI).
Force est de constater que jusqu'à
présent, les diverses tentatives (taxe sur le sucre, étiquetage par
feu vert, orange rouge en Europe ou limitation de la taille des
gobelets de soda à New York) se sont heurtées à l'opposition féroce
des entreprises.
Certes, Nestlé, Unilever et d'autres
géants de l'industrie ont annoncé des reformulations de leurs
produits. Mais dans les chaînes de restauration rapide et les
pizzerias, la fête continue. A l'arrivée, les Etats devront
supporter des milliards en dépenses de santé et entretenir une
armée de malades chroniques.
Un bel exemple connu de cercle vicieux à la
sauce libérale...
Allez, ressers moi un peu de ketchup, une part de pizza et un coke aspartame. C'est pour mon fils.
Sources :
Reuters :
The Guardian :
Crédit photo : flickr Pressbound