mardi 4 février 2014

Obésité : une étude de l'OMS pointe le manque de régulation

Une nouvelle étude de l'OMS pointe les liens entre les ventes de fast food et l'épidémie d'obésité. Les chercheurs appellent les Etats à réguler le secteur.



Dans le bulletin de l'Organisation mondiale de la santé de février 2014, trois chercheurs publient les résultats d'une étude de corrélation entre l'indice de masse corporelle (IMC) et le nombre de ventes de produits en fast food, entre 1999 et 2008 dans 25 pays de l'OCDE. Leur conclusion :

« La consommation de services de restauration rapide est un indicateur prévisionnel indépendant de l'IMC moyen (= les deux sont corrélés) dans les pays à revenu élevé. Les politiques de déréglementation du marché peuvent contribuer à l'épidémie d'obésité en facilitant le développement de services de restauration rapide.»

« A moins que les gouvernements prennent des mesures pour réguler leurs économies, la main invisible du marché va continuer à promouvoir l'obésité à travers le monde avec des conséquences désastreuses pour la santé publique future et pour la productivité économique », ajoute Roberto De Vogli, de l'université de Californie Davis, qui a conduit l'étude, dans une interview à l'agence Reuters.

Le problème est désormais particulièrement critique dans les pays du Sud, où quelques 900 millions de personnes sont en surpoids ou en état d'obésité, selon un récent rapport de l'Overseas Development Institute (ODI).

Force est de constater que jusqu'à présent, les diverses tentatives (taxe sur le sucre, étiquetage par feu vert, orange rouge en Europe ou limitation de la taille des gobelets de soda à New York) se sont heurtées à l'opposition féroce des entreprises.

Certes, Nestlé, Unilever et d'autres géants de l'industrie ont annoncé des reformulations de leurs produits. Mais dans les chaînes de restauration rapide et les pizzerias, la fête continue. A l'arrivée, les Etats devront supporter des milliards en dépenses de santé et entretenir une armée de malades chroniques.

Un bel exemple connu de cercle vicieux à la sauce libérale...

Allez, ressers moi un peu de ketchup, une part de pizza et un coke aspartame. C'est pour mon fils.


Sources : 

Reuters :

The Guardian :

Crédit photo : flickr Pressbound