Plongez des cellules de
souris dans de l'acide et vous obtenez... des cellules souches !
Ce serait « une découverte
scientifique majeure », qui fait l'objet d'une publication le 29 janvier sur le site web de la revue Nature.
Des chercheurs japonais ont réussi à
produire des cellules souche rapidement, en faisant réagir des cellules différenciées de souris... avec de
l'acide. C'est ce que dévoile la revue Nature, le 29 janvier. Dans un papier publié par la revue Nature 505 (641–647une équipe de chercheurs détaillent un procédé peut-être révolutionnaire,
baptisé en anglais « stimulus-triggered acquisition of
pluripotency » (STAP) : autrement dit dans la langue de
Robert Desnos, l'acquisition de la pluripotence par une stimulation
intense. La pluripotence étant une des facultés de certaines cellules souches.
Les cellules souche sont des cellules indéterminées, « génériques » (en anglais, "stem cells") qui ont la propriété de se transformer ensuite en cellules différenciées (spécifiques). C'est d'ailleurs ce qu'elles font naturellement, dans le cas des cellules souches qui constituent les embryons. Mais depuis plusieurs années elles
suscitent des attentes fortes pour soigner à terme des organes
complexes comme les yeux ou même le coeur ou encore pour lutter contre le cancer : cette branche de recherche est
la thérapie par les cellules souches.
Le docteur Haruko Obokata, du Riken
Centre for Developmental Biology, co-auteur de la publication, s'est déclaré « réellement
surprise » par la découverte tandis qu'un chercheur anglais
interrogé par la BBC, Chris Mason de University college London,
s'enthousiasmait : « L'âge de la médecine
personnalisée est peut-être arrivé (…). Si cela fonctionne
aussi bien sur les humains que sur les souris, cela serait alors plus
rapide, moins cher et peut-être plus sûr que toutes les autres
technologies de reprogrammation des cellules ».
Oh la oh la : n'iriez-vous pas un peu vite ? De la souris à l'homme, il y a plus qu'un pouce.
Après avoir qualifié de
« remarquable » la découverte, un autre chercheur
anglais, le professeur Lovell-Badge, s'interrogeait, badin : « Et
pourquoi la même réaction n'arrive-t-elle pas quand nous mangeons
du citron ou buvons du coca ? ».
Sources :
http://www.bbc.co.uk/news/health-25917270
Photo : flickr / UC Irvine
Mise à jour du 25 mai 2014 : cette étude était bidonnée, a-t-on appris récemment. De l'aveu même de la chercheuse, qui voulait son quart d'heure de célibrité. Elle l'a eue, pas sûr que cela lui réussisse.
Photo : flickr / UC Irvine
Mise à jour du 25 mai 2014 : cette étude était bidonnée, a-t-on appris récemment. De l'aveu même de la chercheuse, qui voulait son quart d'heure de célibrité. Elle l'a eue, pas sûr que cela lui réussisse.